Gestion technique centralisée 2023 : le guide pour tout comprendre
31 août 2023 By Accenta
La gestion technique centralisée (GTC) est une solution d’automatisation et de contrôle des équipements techniques d’un bâtiment. Sa mise en œuvre participe activement à la transition énergétique en cours, puisqu’elle engendre une baisse significative des consommations d’énergie et des émissions de CO2. De fait, elle devient progressivement obligatoire pour les établissements à usage tertiaire, principaux consommateurs d’énergie en France et deuxième pollueur derrière les transports. Dans cet article, nous nous intéressons surtout à la régulation intelligente des équipements de chauffage et de climatisation du fait qu’ils accaparent 80 % des dépenses d’énergie du secteur des services. Quels sont les bénéfices d’une GTC efficiente et comment fonctionne-t-elle ? Êtes-vous concernés par le décret BACS qui régit son déploiement et, le cas échéant, quelles sont vos obligations ? Découvrez tout ce qu’il faut connaître sur la GTC en 2023.
Au menu de cet article :
- Gestion technique centralisée : définition
- Gestion technique centralisée et gestion technique bâtiment : quelle relation ?
- Gestion technique centralisée : quel intérêt ?
- Gestion technique centralisée : les champs d’action
- Gestion technique centralisée : le fonctionnement
- Gestion technique centralisée : quelles obligations ?
- Gestion technique centralisée : qui est concerné par les obligations ?
- Gestion technique centralisée : comment Accenta peut vous aider ?
Gestion technique centralisée : définition
La gestion technique centralisée (GTC) se définit comme un système intelligent capable de regrouper, suivre, analyser et ajuster les paramètres de différents types d’équipements techniques d’un bâtiment. Ainsi, on peut parler de GTC pour :
- Les appareils thermiques, comme le chauffage, la ventilation ou la climatisation (CVC)
- L’éclairage
- Les dispositifs de sécurité tels que les alarmes d’incendie et d’intrusion ou la vidéosurveillance
- Le contrôle des accès, comme la gestion des ascenseurs ou de l’ouverture et fermeture des portes
- Etc.
Pour le législateur, le pilotage automatique des installations thermiques est une réponse incontournable aux enjeux climatiques. C’est pourquoi, l’article I du décret tertiaire cite les « dispositifs de contrôle et de gestion active de ces équipements [comme une des] actions destinées à atteindre les objectifs ».
Dans son annexe VI, il évoque « un système d’automatisation et de contrôle des systèmes techniques » que le décret BACS définit ainsi : « tout système comprenant tous les produits, logiciels et services d’ingénierie à même de soutenir le fonctionnement efficace sur les plans énergétique et économique, et sur des systèmes techniques de bâtiment au moyen de commandes automatiques et en facilitant la gestion manuelle de ces systèmes techniques de bâtiment ».
Bon à savoir :
Le décret tertiaire, c’est le Décret n° 2019-771 du 23 juillet 2019 relatif aux obligations d’actions de réduction de la consommation d’énergie finale dans des bâtiments à usage tertiaire. Sa finalité consiste à diminuer l’utilisation de l’énergie et la diffusion de CO2 de 40 % pour 2030, 50 % pour 2040 et 60 % pour 2050.
Gestion technique centralisée et gestion technique du bâtiment : quelle relation ?
La gestion technique du bâtiment (GTB) ou Building Management System en anglais s’inscrit dans le même principe de contrôle informatisé des équipements et des flux énergétiques que la GTC.
En fait, les deux intitulés se distinguent par une différence d’échelle :
- La GTC se concentre sur la coordination d’un type d’appareils précis ou d’une zone fonctionnelle ciblée de l’établissement
- Tandis que la GTB offre une vision complète sur les différents systèmes techniques interconnectés d’un ou plusieurs bâtiments
Notez que la gestion distincte d’un équipement (GTC) est généralement proposée directement par son fabricant ou son revendeur. À contrario, un dispositif de supervision globale (GTB) est une installation autonome qui doit être compatible avec chaque GTC.
Le saviez-vous ?
La gestion technique d’un bâtiment est également appelée « immotique ». Un néologisme issu de « – immo » (immobilier ou immeuble) et « – tique » qui renvoie à l’informatique et son intelligence artificielle.
Gestion technique centralisée : quel intérêt ?
Le principal intérêt d’un système de gestion centralisée est d’améliorer le fonctionnement de l’équipement auquel il est connecté. Voici les bénéfices obtenus avec une GTC performante.
Moins de dépenses énergétiques, plus de confort
C’est logique, une chaufferie ou un climatiseur piloté intelligemment offre un rendement maximal tout en diminuant sa consommation d’énergie et en optimisant le confort des occupants.
Le secret d’une GTC bien paramétrée consiste à diffuser le bon flux au bon moment selon des indicateurs analysés à l’instant T. Il en résulte une baisse sensible des charges d’exploitation de 10 à 40 %, avant même la réalisation d’éventuels travaux de rénovation.
La mise en conformité avec la réglementation du décret tertiaire
Le deuxième grand avantage de la GTC est d’adapter votre consommation aux normes en vigueur. Non seulement l’automatisation des systèmes thermiques est l’une des 4 actions prévues par le décret tertiaire pour atteindre les objectifs ; mais en plus, elle participe à la réalisation des 3 autres :
1. L’installation d’équipements à haut rendement, visant à améliorer les performances énergétiques du bâtiment.
2. La mise en œuvre de dispositifs de contrôle et de gestion active de ces appareils.
3. L’évolution des modalités d’exploitation des équipements.
4. L’adaptation des locaux et de ses occupants aux principes de sobriété énergétique.
Par ailleurs, la régulation informatisée du chauffage permet également de :
- Collecter, regrouper et transmettre des informations de consommation fiables comme demandé par les décrets tertiaire et BACS
- Utiliser des données de performance pertinentes comme un outil de diagnostic et d’aide à la décision pour établir votre stratégie énergétique et cibler les améliorations requises
- Définir des indicateurs d’intensité d’usage afin de procéder si nécessaire à une modulation des objectifs de consommation d’énergie finale comme l’autorise la loi
Économies, écologie, mise en conformité, confort des occupants sont donc les intérêts majeurs d’une bonne GTC de l’énergie. Par la même occasion, elle valorise l’ensemble du bien foncier comme l’image de l’entreprise. Regardons maintenant de plus près ses différentes utilisations.
Gestion technique centralisée : les champs d’action
Concernant l’efficacité des appareils thermiques, on peut distinguer 2 grands domaines d’application de la GTC.
1. Le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC)
L’action prioritaire de ce domaine très énergivore consiste à réguler avec précision la température et le débit d’air de chaque zone fonctionnelle du bâtiment. Les paramètres suivants sont à prendre en compte :
- Le confort souhaité et des besoins spécifiques du périmètre concerné
- Le taux d’occupation
- L’humidité mesurée dans la pièce
2. La gestion des rayons solaires
Le deuxième grand champ d’action de la GTC thermique consiste à protéger le bâtiment contre un ensoleillement excessif des locaux en été, mais aussi de profiter de cette chaleur naturelle en hiver. Par conséquent, l’objectif est d’assujettir au taux d’ensoleillement certains éléments du bâtiment tels que :
- Les systèmes d’ombrage (volets, stores, etc.)
- Les équipements de CVC
- L’éclairage
L’intégration de ces différentes opérations permet d’obtenir un niveau de régulation élevée sur l’échelle des performances. Celle-ci est issue du décret BACS et reprise dans l’annexe VI du décret tertiaire. Elle présente une graduation de A (GTC très évoluée) à D (absence de régulation). Pour en savoir plus, vous pouvez également consulter la norme EN 15232-1 de 2017.
Gestion technique centralisée : le fonctionnement
Le principe de fonctionnement d’une gestion technique centralisée d’un système repose sur l’interconnexion des éléments suivants :
- Des capteurs/détecteurs installés aux endroits stratégiques de votre établissement
- Les appareils de diffusion de la chaleur, du froid et de l’air (CVC)
- Les logiciels dédiés à l’analyse et au traitement des informations reçues par le dispositif
Une fois ces équipements installés et reliés, chacun remplit sa fonction :
- Les capteurs enregistrent les conditions de terrain (température, luminosité, qualité de l’air, humidité, occupation, etc.), puis ils transmettent instantanément les données vers le cloud prévu à cet effet.
- Les algorithmes du système informatique analysent les renseignements récoltés et communiquent en flux continu les ajustements nécessaires aux appareils concernés.
- La chaufferie, la ventilation ou le climatiseur sont ainsi téléguidés à distance pour offrir en temps réel le rendement le plus efficient.
Pendant que l’intelligence artificielle veille à votre confort et celui de vos collaborateurs, vous pouvez vous concentrer sereinement sur votre cœur de métier. La technologie en 2023 n’est-elle pas extraordinaire ?
Gestion technique centralisée : quelles obligations ?
Certes, il y a aussi quelques contraintes pour les dispositifs de GTB ou de GTC. Celles-ci sont fixées par le décret n° 2020-887 du 20 juillet 2020 relatif au système d’automatisation et de contrôle des bâtiments non résidentiels et à la régulation automatique de la chaleur. Vous l’avez reconnu, c’est le fameux décret BACS dont les préconisations sont applicables au plus tard d’ici au 1er janvier 2025.
Les fonctions obligatoires des GTC
Les systèmes de pilotage installés dans le cadre du décret BACS doivent, à minima, remplir les fonctions suivantes :
- Traiter et transmettre les données de production et de consommation énergétique heure par heure pour chaque zone fonctionnelle
- Intégrer une gestion autonome et un arrêt manuel de chaque GTC reliée à la GTB
- Être en mesure d’adapter les réglages selon l’évolution des paramètres
- Comparer l’efficacité énergétique de l’établissement aux standards en vigueur
- Repérer les dysfonctionnements et les pertes d’énergie
- Être compatible avec les autres systèmes techniques du bâtiment et partager les informations (interopérabilité)
La transmission, l’accessibilité et l’archivage des données
Par ailleurs, les données recueillies et analysées par l’intelligence artificielle du système doivent être :
- Archivées chaque mois pour une durée de 5 ans
- Accessibles
- Transmises à l’exploitant et aux organismes compétents, tels que l’Ademe, chaque année
La maintenance des systèmes de pilotage
Le décret BACS impose aussi des « vérifications périodiques par un prestataire externe ou un personnel interne compétent » des systèmes d’automatisation et de contrôle du bâtiment. Elles donnent lieu à un bilan écrit remis à l’exploitant. Celui-ci doit inclure :
- Le rythme des contrôles
- Les éléments à vérifier
- Le cas échéant, les modalités de réparation ou de remplacement des pièces déficientes
Vous connaissez maintenant les principales règles liées à un dispositif de GTC, mais êtes-vous sûr d’y être assujetti ?
Gestion technique centralisée : qui est concerné par les obligations ?
Regardons ce que dit le décret BACS concernant l’application de la législation et l’éligibilité des bâtiments et des systèmes.
La responsabilité des personnes physiques et morales
C’est le propriétaire des installations de chauffage et de la climatisation qui est concerné au premier chef par la mise en œuvre d’un pilotage efficient de ses équipements. Néanmoins, en fonction des clauses prévues dans le contrat de bail, l’exploitant ou l’occupant peut également être impliqué dans la gestion du système et l’exécution des recommandations.
Quels sont les bâtiments contraints d’installer une GTC ?
Sont assujettis à la GTC, les édifices neufs ou en fonctionnement hébergeant une activité tertiaire ; et dotés d’appareils thermiques d’une puissance supérieure à 290 kW. Ce débit correspond à une surface de 3 000 à 6 000 m2, selon la performance énergétique de l’établissement visé.
Depuis le 21 juillet, soit 1 an après la parution du décret, les projets de construction d’un bâtiment de service sont également soumis à l’obligation d’équiper les installations d’une GTC. Il en va de même pour les opérations de rénovation énergétique entreprises après cette date.
Quant aux possibilités de dérogation, il en existe 2 ; elles sont évoquées par la réglementation BACS pour :
- Les systèmes d’automatisation et de contrôle qui présentent un retour sur investissement estimé à plus de 6 ans
- Les installations de chauffage indépendantes, alimentées au bois
Finalement, vous constatez que les avantages sont bien plus nombreux que les contraintes. Quoi qu’il en soit, si vous êtes concerné par la législation des bâtiments du tertiaire, vous allez devoir réagir rapidement pour vous mettre en conformité. La première étape consiste à ne pas se tromper sur le choix du prestataire.
Gestion technique centralisée : comment Accenta peut vous aider ?
Aujourd’hui, la France manque de spécialistes confirmés capables de répondre à la demande exponentielle de solutions de chauffage et de climatisation bas carbone. Résultat, certains s’improvisent professionnels de la décarbonation des bâtiments après une formation accélérée en raison de l’urgence de la situation.
Pourtant, l’efficacité énergétique est un métier de haute technologie qui nécessite des compétences avérées dans des domaines aussi pointus qu’évolutifs (science de l’énergie, physique, informatique, architecture, etc.).
Par conséquent, 4 mots clés doivent guider le choix de votre prestataire : confiance, performance, innovation et coût. Quatre domaines dans lesquels Accenta est réputée pour se démarquer de la concurrence.
Accenta, l’expertise reconnue
Dans la famille Confiance, je voudrais Accenta. Pourquoi ?
- Accenta travaille depuis plusieurs années à l’émergence de solutions innovantes de décarbonation.
- Ses ingénieurs collaborent avec des instances prestigieuses telles que le Centre d’efficacité énergétique des Systèmes (CES), Mines ParisTech, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), ou encore l’École Polytechnique.
- De nombreux grands groupes, comme AirBus ou FNAC/Darty, et plusieurs collectivités lui accordent toute leur confiance.
- Son siège est basé en France, ce qui facilite le contact, les diagnostics de terrain, l’interopérabilité des systèmes connectés, la maintenance et bien d’autres aspects de la relation client.
En matière de confiance, qui peut prétendre à autant de références sur le marché du zéro carbone ?
Accenta, l’efficacité prouvée et éprouvée
Dans la famille Performance, je choisis la plateforme de conduite continue made in Accenta :
- Un système de régulation thermique avant-gardiste qui gère quotidiennement 10 millions de mètres carrés et qui plus est, récompensé par l’Ademe et le ministère de la Transition énergétique.
- Une plateforme universelle qui s’adapte à toutes les marques de GTC (Modbus, BACnet, etc.).
- Un pilotage intelligent et évolutif dont le protocole ouvert s’accommode aux conditions variables de vos bâtiments.
Accenta, c’est plus de 150 collaborateurs et un large réseau de partenaires. Un panel d’experts qui regroupent toutes les compétences nécessaires à des installations à haut rendement.
Accenta, toujours plus loin
Dans la famille Innovation, je voudrais l’anticipation des conditions météo :
- La plateforme de pilotage dynamique au quotidien répond à toutes les exigences des décrets tertiaire et BACS (analyse et transmission des données de consommation, gestion autonome par zone, ajustement des réglages en fonction du taux d’occupation, etc.).
- Son management automatique des flux repousse les limites de la résilience en intégrant l’anticipation des conditions météo pour améliorer à long terme le rendement des équipements de chauffage et de climatisation.
Accenta, la performance autofinancée
Dans la famille Économie, j’opte pour un système gratuit.
Les performances d’une GTC non pilotée en flux constant diminuent au fil du temps et ne génèrent plus aucune économie.
C’est pourquoi la plateforme Accenta garantit jusqu’à 40 % de réduction de vos factures énergétiques pendant toute la durée de vie de votre installation.
C’est sur une partie de cette marge que la société se rémunère et vous offre l’autofinancement de votre nouvel équipement. Confortable, non ?
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