Décret BACS

Définitions GTB et GTC : zoom sur les normes BACS

26 juin 2023 By Accenta

Quelle est la définition d’une GTB et comment la distinguer d’une GTC ? Quelles sont les classes de GTB éligibles aux CEE et lesquelles génèrent le plus d’économies ? Voilà le type de questions qui préoccupent actuellement les exploitants de bâtiments tertiaires en raison des échéances imminentes du décret BACS. Oui, la réglementation énergétique et les normes bas carbone évoluent très vite. Plus que jamais, restez informé avec Accenta !

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Au menu de cet article :

Qu’est-ce qu’une GTB ?
Définition de la GTB
Pour qui et quand la GTB va-t-elle être obligatoire ?
Pour ne plus jamais confondre GTB et GTC
Comprendre le fonctionnement d’une gestion technique du bâtiment
Quelles sont les différentes classes de GTB ?

Qu’est-ce qu’une GTB ?

La gestion technique du bâtiment (GTB) est un des moyens opérationnels imposés au secteur tertiaire pour réduire les émissions de CO2 et accélérer la lutte contre le dérèglement climatique.

En effet, les efforts internationaux se poursuivent : selon les récentes déclarations du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, il est « encore possible » d’atteindre l’objectif de l’Accord de Paris (2015). Pour rappel, les quelque 200 pays signataires visent la neutralité carbone avant 2050, et ce pour limiter le réchauffement à + 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle.

Définition de la GTB

La GTB ou le BMS (Building Management System) peut être définie comme un système informatique conçu pour réguler et diminuer la consommation énergétique des équipements techniques d’un ou plusieurs bâtiments.

Le chauffage et la climatisation absorbent jusqu’à 90 % de l’énergie des établissements tertiaires. C’est pourquoi ils sont les premiers visés par ces nouvelles normes d’automatisation et de contrôle.

Mais d’autres installations comme l’éclairage, la production d’eau chaude ou encore la ventilation peuvent également optimiser leur fonctionnement grâce à la domotique.

Le décret BACS (2020), à l’origine de l’obligation d’intégrer une GTB, précise les conditions de conformité. Le système doit être capable de :

Automatiser certaines fonctions de régulation
Tracer, collecter et analyser les données de consommation par zone fonctionnelle
Détecter les surconsommations ou les pannes, puis alerter l’exploitant
Se connecter avec les différents systèmes techniques du bâtiment
Faciliter la gestion manuelle et autonome de chaque installation connectée

Pour qui et quand la GTB va-t-elle être obligatoire ?

Depuis 2021, les nouvelles normes BACS s’étendent progressivement dans le secteur tertiaire.

Les nouvelles constructions

La GTB est déjà requise dans les bâtiments de service construits après le 21 juillet 2021, dotés d’installations CVC dont la puissance nominale utile (PNU) dépasse 290 kW.

À compter d’avril 2024, ce même seuil d’assujettissement (PNU) est abaissé à 70 kW.

Les bâtiments tertiaires existants

Les établissements qui étaient en activité avant juillet 2021 disposent d’un petit délai. La GTB doit être posée avant :

Le 1er janvier 2025, si PNU > à 290 kW
Le 1er janvier 2027, si PNU > à 70 kW

Une dérogation reste possible, si une étude argumentée démontre que le coût de votre GTB ne peut être amorti en moins de 10 ans.

Le saviez-vous ?

Un système CVC de 70 kW correspond approximativement à une surface de 1 000 m2. Or, moins de 1 % des entreprises tertiaires de 1 000 m2 à 5 000 m2 sont équipées d’une GTB conforme.

Pour ne plus jamais confondre GTB et GTC

La principale différence entre une GTB et une GTC (gestion technique centralisée) concerne le champ d’intervention :

La GTB supervise et coordonne tous les dispositifs techniques d’un ou plusieurs bâtiments
La GTC se consacre à un seul type d’installation

Par exemple, une gestion technique centralisée contrôle l’éclairage fixe, une autre, les ascenseurs, etc. De fait, plusieurs dispositifs GTC cohabitent dans les mêmes locaux.

Il faut donc retenir qu’une seule GTB à vocation globale gère toutes les GTC intégrées dans le bâtiment. Ensemble, elles forment un seul et même système de régulation, intelligent et communicant.

Comprendre le fonctionnement d’une gestion technique du bâtiment

La collecte et l’analyse des indicateurs d’ambiance

La collecte des données d’ambiance et de confort se fait en temps réel grâce aux capteurs disposés dans les espaces fonctionnels déterminés en amont.

Des compteurs dédiés enregistrent les consommations d’énergie par zone et par type d’équipement technique.

Toutes ces informations sont transmises aux logiciels de supervision afin d’être centralisées et analysées.

Le pilotage et la régulation des flux

Grâce au recoupement des données, l’intelligence artificielle (IA) identifie les opportunités d’amélioration énergétique selon les paramétrages effectués.

En mode automatique, elle procède aux ajustements nécessaires. L’IA optimise les consommations des équipements connectés en fonction des besoins de chaque zone du site.

Le suivi et les alertes

L’exploitant ou le technicien de maintenance dispose d’une interface de supervision disponible à partir d’un ordinateur ou d’un téléphone.

Toutes les informations nécessaires concernant la vie du bâtiment sont ainsi accessibles en quelques clics. Il peut donc facilement :

Suivre, contrôler et piloter (mode manuel) à distance tous les éléments de la GTB
Affiner sa stratégie anti carbone et prendre les bonnes décisions
Transmettre les datas demandées sur la plateforme Operat comme l’impose le décret tertiaire

Sources : Accenta

Le fonctionnement d’une GTB peut donc se résumer comme une recherche permanente d’efficacité énergétique à partir du contrôle continu de la vie du bâtiment. Sa mission est de trouver le meilleur équilibre possible entre confort, économies et CO2.

Quelles sont les différentes classes de GTB ?

Selon les technologies utilisées, l’ancienneté de ses composants et les modalités de régulation, les GTB présentent des performances très variables. La norme ISO 52120-1 de 2022 classifie les systèmes de A, pour les GTB les plus puissantes, à D, pour les moins économes.

Exemple de critères d’attribution des classes GTB par la norme ISO 52120-1, ici pour la régulation du chauffage.

Voyons ces 4 classes GTB en détail : leur éligibilité aux CEE, leurs potentiels économiques, leur conformité BACS et les fonctionnalités qui les distinguent.

Les GTB de classe D

Et si nous commencions par un petit tour au musée de la domotique ? Car bientôt, ce type de système D n’existera plus dans nos bâtiments. Souvenez-vous, ils ne peuvent plus être installés dans les nouvelles constructions depuis juillet 2021.

Pourquoi ? Car ils n’offrent aucun avantage :

Ni conformité aux normes imposées par le décret BACS
Ni éligibles aux certificats d’économie d’énergie (CEE)
Ni impact sur l’efficacité énergétique du bâtiment

Les GTB de classe D sont dotées de fonctions dépassées :

Aucune régulation automatique des équipements CVC (chauffage, ventilation et climatisation). Les appareils fonctionnent sans interruption.
Régulation de l’alimentation en eau chaude sanitaire par commande automatique de mise en marche/arrêt
Fonctionnement motorisé des stores avec commandes manuelles

Si l’un de vos bâtiments est encore équipé d’un tel dispositif, il est urgent de prévoir une mise en conformité.

Le saviez-vous ?

Le certificat d’économie d’énergie (CEE) peut financer jusqu’à 40 % du coût d’installation ou de modernisation d’une GTB de classe A ou B. Jusqu’à la fin de l’année, l’aide est multipliée par 2 pour l’acquisition d’une GTB et par 1,5 pour l’amélioration d’un système existant.

Les GTB de classe C

La classe C est celle des GTB dites “BACS” ou “de référence”. Cela signifie qu’elles répondent aux normes légales attendues par le décret BACS.

En revanche, un système standard de type C, n’est pas éligible aux CEE et vous n’obtiendrez guère plus de – 5 % à – 10 % de baisse de consommation d’énergie.

Vous constatez donc que conformité et performance énergétique ne vont pas toujours de pair. Il convient alors d’être vigilant dans le choix de votre installation.

Voici quelques exemples de fonctions de régulation de GTB de classe C selon la norme ISO 52120-1 :

Régulation individuelle du chauffage par pièce
Production d’eau chaude sanitaire avec commande automatique de mise en marche/arrêt et programmation du temps de charge
Régulation de la ventilation et de la climatisation
Régulation de l’humidité en fonction du point de rosée
La régulation de l’éclairage est basée sur l’occupation avec un interrupteur manuel de mise en marche/ arrêt, plus un signal supplémentaire d’extinction
Fonctionnement motorisé des stores avec commandes automatiques

Les GTB de classe B

Les GTB de classe B intègrent les critères de catégorie C tout en offrant des fonctionnalités de pilotage plus développées.

Globalement, elles permettent une meilleure adaptation du temps de fonctionnement en optimisant les heures de mise en marche et d’arrêt.

Les dispositifs répertoriés dans la classe B sont éligibles aux CEE et génèrent des économies d’énergie de – 15 % à – 40 % selon le niveau initial de vos consommations.

Les exemples suivants présentent quelques-unes des fonctions demandées aux GTB de classe B (selon la norme ISO 52120-1) :

Les régulateurs ambiants doivent communiquer avec le système d’automatisation du bâtiment
Le système de production d’eau chaude sanitaire doit intégrer une commande automatique de mise en marche/arrêt et permettre la programmation du temps de charge, plus la gestion du stockage avec plusieurs capteurs
La régulation de la ventilation et de la climatisation est programmable en fonction de l’occupation

Les GTB de classe A

Les GTB de classe A offrent des niveaux élevés de confort et de performance en incluant des fonctionnalités spécifiques en plus de celles de la classe B.

Bien entendu, ces systèmes high-tech sont éligibles aux CEE et embarquent des options qui dépassent largement les normes BACS.

L’impact énergétique d’une GTB premium peut être conséquent. Par exemple, celle mise en place par Accenta en 2021, dans un entrepôt de 20 000 m2, génère – 65 % de consommation d’énergie finale et de CO2.

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Voici quelques fonctions spécifiques aux GTB de classe A (selon la norme ISO 52120-1) :

Régulateurs ambiants commandables en fonction des besoins du système de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) (par exemple, point de consigne adaptatif basé sur la détection d’une occupation, la qualité de l’air, etc.)
La régulation des émissions de chaleur modulante, individuelle par pièce avec communication et détection d’occupation
Commandes combinées de l’éclairage, des stores et du système de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC)
Détection des défauts des systèmes techniques du bâtiment et aide au diagnostic de ces défauts avec indication centralisée des défauts détectés et des alarmes/fonctions de diagnostic

Le saviez-vous :

Connaissez-vous les GTB prédictives ? Certains systèmes de pilotage de classe A exploitent les prévisions météorologiques afin d’anticiper les changements de température, d’ensoleillement et d’humidité.

C’est l’une des fonctions avant-gardistes de la plateforme de conduite continue conçue par Accenta. De plus, cette GTB de classe A est la seule du marché à fournir des données opposables (protocole IPMVP).

Cette longue définition de la GTB et la présentation des 4 classes GTB vous ont-elles éclairé sur les enjeux du décret BACS ? En tout cas, vous savez à présent que seules les solutions techniques de classe A et B offrent l’avantage de cumuler gains d’énergie, primes CEE et conformité BACS. Pour réussir votre transition énergétique, voici un dernier tuyau : certains concepteurs de GTB, comme Accenta, s’engagent contractuellement sur les économies d’énergies annoncées au moment de l’achat. Votre projet peut même être autofinancé dans le cadre d’un contrat de performance énergétique. Renseignez-vous sans tarder !

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Sources et liens utiles :