Décret BACS

Classes de GTB : quelles différences entre chaque niveau ?

14 juillet 2023 By Accenta

Parmi les quatre classes de GTB répertoriées par la norme EN ISO 52120-1 de 2022, trois répondent aux critères imposés par le décret BACS. Pour autant, la conformité ne garantit ni la performance énergétique ni l’éligibilité aux aides financières. Si vous possédez ou exploitez un bâtiment tertiaire, il convient de bien vous informer : comment distinguer chaque niveau d’efficacité et quelles sont les fonctionnalités qui les caractérisent ? Et surtout, quelles sont les catégories qui donnent droit à des subventions et génèrent de réelles économies d’électricité ? Voici quelques éléments clés pour mieux comprendre la hiérarchie des GTB sur un marché en plein boom.

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Ils font confiance à Accenta, précurseur de GTB intelligente depuis 2016

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Au menu de cet article :

Les points communs des classes de GTB A, B & C
Une même finalité
Une réponse réglementaire au décret BACS
Un principe de fonctionnement similaire
La norme EN ISO 52120-1
Les bénéfices déterminants des GTB de classe A & B
Des fonctionnalités de pilotage plus précises
De réelles économies d’énergie pour autofinancer votre installation
Les autres avantages spécifiques

Les points communs des classes de GTB A, B & C

Les classes de GTB A, B et C présentent quelques caractéristiques communes avant de se différencier par leur niveau de rentabilité respectif.

Les GTB de catégorie D ne seront pas abordées, car elles ne répondent pas aux objectifs énergétiques du Décret BACS.

Une même finalité

Qu’ils soient de type A, B ou C, tous les systèmes de gestion technique du bâtiment (GTB) sont conçus pour réduire la consommation d’énergie et les émissions de CO2 des principaux équipements du bâtiment : la chaudière, la climatisation, l’éclairage et la production d’eau chaude.

Ces 3 niveaux d’efficacité garantissent une baisse de votre facture d’électricité pouvant varier de – 5 % à – 40 % selon les options de pilotage choisies.

Une réponse réglementaire au décret BACS

Côté législation, les GTB classées de A à C répondent aux obligations légales du décret BACS. Cela signifie qu’elles embarquent, à minima, les fonctionnalités requises :

Le traitement des données énergétiques heure par heure et par zone fonctionnelle
La régulation automatique des consommations
La détection des pertes d’efficacité et l’alerte du gestionnaire
L’interopérabilité avec les autres systèmes du bâtiment

Le saviez-vous ?

Comme le montre ce tableau, le taux d’équipement en GTB des bâtiments tertiaires français varie énormément en fonction de leur surface.

Moins de 1 % des bâtiments tertiaires inférieurs à 5 000 m2 sont équipés d’une GTB conforme. Pourtant, certaines échéances du décret BACS sont applicables depuis juillet 2021 et d’autres sont imminentes, comme le montre le calendrier de mise en œuvre.

Source : gouvernement – Le guide d’application du décret BACS – mars 2023

Un principe de fonctionnement similaire

Autre point commun des 3 classes de GTB homologuées pour le décret BACS : elles fonctionnent selon le même principe de pilotage automatique des énergies.

D’abord, un réseau de capteurs et de compteurs collecte différentes données de terrain : consommation et production d’énergie, anomalies, températures, ensoleillement, occupation des locaux, humidité, qualité de l’air, etc.

Ces précieuses indications sont relevées dans chaque zone fonctionnelle, puis transmises au logiciel de contrôle continu.

L’intelligence artificielle (IA) analyse les informations et recherche pour chaque équipement la réponse énergétique la plus efficiente. Puis, elle procède aux ajustements nécessaires via le réseau d’automates et d’actionneurs.

Grâce à l’interface de gestion, l’exploitant peut suivre l’activité des installations en temps réel sur un PC ou sur son smartphone et, si besoin, prendre la main en mode manuel.

Source : les clés pour réussir son BACS – gouvernement – mai 2023

La norme EN ISO 52120-1

Le décryptage des différentes catégories de GTB, puis l’élaboration d’un classement cohérent sont assurés par la norme ISO 52120-1. Celle-ci remplace l’ISO 15232-1 de 2017 depuis mars 2022 et propose les 4 niveaux de performance que vous connaissez :

Source : Accenta – Les 4 classes de GTB selon la norme ISO 52120-1 de mars 2022

La hiérarchisation des systèmes repose notamment sur l’inventaire des multiples fonctionnalités de régulation susceptibles d’impacter la performance énergétique.

Voyons à présent ce qui distingue les catégories les plus efficaces : quelles sont leurs fonctions clés et quels avantages procurent-elles ?

Les bénéfices déterminants des GTB de classe A & B

Des régulateurs fixes « allumé/éteint » (A/E) des années 80, aux GTB prédictives anticipant les conditions météo, il existe une large gamme de systèmes d’automatisation plus ou moins rentables.

Des fonctionnalités de pilotage plus précises

La performance d’une GTB dépend en grande partie de la finesse du pilotage des flux énergétiques au sein du bâtiment.

Les exemples suivants, issus de la norme ISO 52120-1, montrent une distinction très nette entre les dispositifs à commandes fixes et ceux offrant une régulation dynamique.

Pour le chauffage

⭐ La régulation de l’émission de chaleur :

Individuelle par pièce + communication et détection d’occupation → classe A et B
Individuelle par pièce → classe C

⭐ La régulation des différents générateurs de chaleur basée sur :

Une liste dynamique des priorités reposant sur des prédictions → Classe A
Une liste dynamique des priorités → Classe B
Une liste fixe des priorités → Classe C

⭐ La régulation de la température de l’eau chaude du réseau de distribution (A/R) :

En fonction des besoins → Classe A et B
En fonction de la température extérieure → Classe C

⭐ Régulation automatique intermittente de l’émission et/ou de la distribution :

Avec évaluation des besoins → Classe A
Avec optimisation de la mise en marche/arrêt → Classe B
Avec programme fixe → Classe C

Pour l’eau chaude sanitaire

⭐ Régulation du stockage de l’eau chaude sanitaire (avec chauffage électrique direct ou pompe à chaleur électrique intégrée) :

Commande automatique marche/arrêt + programmation du temps de charge + gestion du stockage avec plusieurs capteurs → Classe A et B
Idem, sans gestion du stockage → Classe C

Pour la ventilation et la climatisation

⭐ Régulation de l’alimentation en air au niveau de la pièce :

Régulation en fonction des besoins → Classe A
Programmation basée sur l’occupation → Classe B et C

Pour l’éclairage

⭐ Régulation de l’intensité lumineuse/de la lumière naturelle :

Modulation automatique → Classe A
Commutation automatique → Classe B
Manuelle (par pièce/par zone) → Classe C

Pour les Stores

Commande combinée de l’éclairage, des stores et du système CVC → Classe A et B
Fonctionnement motorisé avec commande automatique → Classe C

Pour la gestion technique des installations

⭐ Détection des défauts des systèmes techniques du bâtiment et aide au diagnostic de ces défauts :

Avec indication centralisée des défauts détectés et des alarmes + diagnostic → Classe A et B
Aucune indication centralisée → Classe C

⭐ Compte-rendu des informations concernant la consommation énergétique et les conditions intérieures :

Analyse + évaluation de la performance + étalonnage → Classe A
Fonctions d’analyse de tendances et détermination de la consommation → Classe B
Indication des valeurs réelles uniquement → Classe C

En résumé :

Les GTB de classe A se distinguent notamment par :

Leur capacité à évaluer et à moduler les réponses énergétiques selon les conditions de vie du bâtiment et les besoins des occupants
De meilleures fonctions de communication et de diagnostic

Par ailleurs, les systèmes les plus sophistiqués intègrent certaines fonctions spécifiques. Par exemple, la GTB mise au point par Accenta anticipe les évolutions de la météo et fournit des données de consommation opposables (normes IPMVP – International Performance Measurement and Verification Protocol).

Les GTB de catégorie B offrent également une régulation dynamique basée sur le traitement continu des informations de terrain ; mais sans prévisions et avec des fonctionnalités plus limitées dans l’analyse et les ajustements énergétiques.

Quant aux GTB de type C, elles se contentent surtout d’un pilotage fixe à partir d’une programmation établie.

Regardons maintenant comment ces différences technologiques se traduisent sur l’impact économique.

De réelles économies d’énergie pour autofinancer votre installation

Sans surprise, les mesures de terrain montrent que les GTB de classe A présentent un meilleur potentiel d’économie d’énergie :

Classe de GTB A : – 30 % à – 40 %
Classe de GTB B : – 15 % à – 35 %
Classe de GTB C : – 5 % à – 10 %

Notez que de plus en plus de propriétaires investissent dans une GTB de type A pour assurer son autofinancement par la diminution drastique des charges d’exploitation.

Pour compléter ces informations, voici quelques exemples de facteurs d’efficacité, en fonction de la classe de GTB et de l’activité hébergée. Plus le coefficient est bas, meilleur est le rendement.

Source : normes ISO – 52120 – 1 – Facteurs d’efficacité de BAC/GTB globaux des bâtiments non résidentiels (énergie thermique)

Les avantages spécifiques à la classe A

Au-delà des économies réalisées, les GTB de catégorie A et parfois B permettent de viser d’autres formes de bénéfices.

La mise en conformité avec le décret tertiaire

Vous n’avez pas oublié que le décret tertiaire (2019) exige pour tous les bâtiments de service de plus de 1 000 m2 une baisse des consommations de – 40 % avant 2030 ?

Le législateur a d’ailleurs prévu une amende de 7 500 € ainsi qu’une publication de l’identité sur un site internet du gouvernement pour les entreprises qui ne seraient pas dans les clous.

Or, vous le savez, – 40 %, c’est justement le potentiel d’économie d’énergie des GTB de classe A…

L’éligibilité aux certificats d’économie d’énergie (CEE)

40 %, c’est aussi la part de vos dépenses BACS finançable par les primes CEE.

Cependant, souvenez-vous que ces aides financières ne sont légalement accessibles qu’aux propriétaires d’un système de GTB classé A ou B.

Des installations tiers finançables avec le CPE

Même topo pour le contrat de performance énergétique (CPE) : ses avantages restent surtout le pré carré des installations haut de gamme. Pourquoi ?

Car ce dispositif, régi par l’arrêté du 24 juillet 2020, soumet l’intégrateur de votre GTB à une obligation de résultat sur les objectifs de consommation convenus dans le contrat d’engagement
Car certains prestataires comme Accenta proposent de financer tout ou partie de votre investissement BACS, en contrepartie d’une rémunération sur les baisses de consommation réelles constatées

Dans les deux cas, il est évident que votre fournisseur ne s’engagera dans un CPE qu’avec une GTB ultra performante de modèle A ou B.

Au final, on s’aperçoit que les classes de GTB présentent d’importantes disparités technologiques et économiques. Les avantages obtenus avec les systèmes les plus efficaces de type A sont plutôt conséquents : jusqu’à – 40 % sur le CAPEX et sur l’OPEX, un tiers financement possible et, en prime, une double conformité décret BACS & décret tertiaire. Autant d’atouts qui compensent largement un coût initial parfois plus élevé. Si vous aussi, vous pensez que GTB A + CPE + CEE est la solution BACS idéale, n’attendez plus, prenez contact avec Accenta !

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Sources et liens utiles :