Géothermie

Énergie durable : la géothermie face à la biomasse

31 mai 2023 By Accenta

L’énergie durable renvoie à plusieurs types de ressources, chacune étant exploitée par une installation différente. Leurs spécificités et leurs performances ne sont pas toujours faciles à déchiffrer. Comment savoir laquelle est la plus adaptée au contexte de votre parc immobilier ? Aujourd’hui, la biomasse et la géothermie sont parmi les solutions de chauffage bas carbone les plus en vue. Nous les avons comparés pour vous aider à y voir plus clair. Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients ? Plutôt pompe à chaleur géothermique ou chaudière à bois ? Accenta vous dit tout pour faire votre transition énergétique en éco-consommateur éclairé !

 

Au menu de cet article :

Énergie durable, de quoi parle-t-on ?

Énergie durable : quelle empreinte carbone ?

Quel équipement durable choisir ? PAC géothermique vs chaudière à bois

 

 

Énergie durable, de quoi parle-t-on ?

Une énergie durable est une ressource considérée comme inépuisable à l’échelle du temps humain. Qu’en est-il pour les énergies issues des sols et du bois ?

 

Le bois et la gestion durable des forêts

Lorsqu’elle est bien gérée, une forêt se renouvelle en une dizaine d’années. Actuellement, son expansion naturelle est plus rapide que la coupe. Selon le Comité National pour le Développement du Bois (CNDB), sur les 91 millions de mètres cubes de croissance forestière annuelle, à peine 56 % sont prélevés par la filière.

 

On peut donc considérer que dans un contexte de gestion écoresponsable et de consommation maîtrisée, le bois est une énergie réellement durable. Néanmoins, une forte augmentation de la demande fragiliserait cet équilibre.

 

Le saviez-vous ? 

En France, le bois-énergie représente 36 % de la production d’énergie durable et 66 % de la production de chaleur renouvelable. Son utilisation essentiellement domestique provient de 16,9 millions d’hectares recouverts de forêts, soit 31 % du territoire : 9 % appartiennent à l’État, 16 % à des collectivités et 75 % à des propriétaires privés.

 

La géothermie et la régénération des sols

 

La chaleur de la Terre est réputée inépuisable. À l’échelle de la planète, la quantité de calories souterraines est effectivement infinie, mais pas forcément sur toutes les zones d’exploitation :

  • Primo, tous les sols ne disposent pas de la même quantité d’énergie ;
  • Secundo, si elles ne sont pas régénérées, les aquifères et les roches s’appauvrissent progressivement après quelques années de prélèvement.

En fait, l’énergie terrestre est éternelle lorsqu’elle intègre un processus de géorégulation. C’est le cas du géostockage qui réinjecte automatiquement des calories dans les minéraux exploités afin de préserver l’équilibre thermique.

 

Le saviez-vous ? 

C’est en stockant les excédents de calories et de frigories dans les roches souterraines pour la saison suivante que le géostockage régénère indéfiniment le sol ponctionné. C’est ce qui s’appelle faire d’une pierre deux coups !

 

L’indépendance énergétique

Petit avantage à la géothermie concernant la question de la souveraineté de l’énergie. Certes, la France est autonome dans sa consommation de bois-énergie, mais pour autant son utilisation reste dépendante de certains aspects :

  • L’organisation et la production de toute une filière intégrant plusieurs corps de métier (bûcherons, scieurs, chauffeurs, gardes forestiers, etc.)
  • Les privés qui détiennent 75 % du parc forestier
  • Le coût des carburants utilisés pour le transport qui en augmentant fortement peuvent impacter le prix du bois

À contrario, l’énergie géothermique n’appartient à personne sinon à la nature et ne nécessite aucun transport, puisqu’elle est exploitée localement.

Notez encore que les deux énergies affichent une légère dépendance au prix de l’électricité pour faire fonctionner tant les chaudières à bois que les pompes à chaleur géothermiques.

 

Énergie durable : quelle empreinte carbone ?

Pas facile d’attribuer des chiffres fiables pour mesurer l’impact écologique d’un chauffage ou d’une climatisation. De nombreux facteurs peuvent modifier les moyennes communiquées.

 

Deux championnes du chauffage bas carbone

Nous savons que la chaudière à bois et la pompe à chaleur géothermique (PACg) exploitent des ressources propres :

  • L’une est alimentée par la filière bois-énergie sous forme de bûches ou de granulés issus de la biomasse
  • La seconde capte les calories contenues naturellement dans les eaux et les roches souterraines

L’illustration ci-dessous montre que ces deux systèmes sont de loin les formes de régulation thermique les moins polluantes du marché.

 

Sources : Ademe et Carbone 4 (2018)

 

 

Bon à savoir :

La quantité d’émission de CO2 indiquée par l’Ademe pour une pompe à chaleur est à nuancer. En effet, elle est établie à partir d’un coefficient de performance (COP) de 3, alors qu’une PACg affiche plutôt un COP moyen de 4 ou 5. Il grimpe même à 6 ou 7 quand son rendement est optimisé par l’intelligence artificielle et le géostockage. En réalité, la combinaison de ces 2 technologies diminue la diffusion de gaz à effet de serre jusqu’à 95 %.

 

L’origine des émissions de CO2

La chaudière à bois reste émettrice de gaz à effet de serre, mais son impact carbone reste cependant quasi nul.

Ha bon ? Oui, le CO2 libéré par le bois lors de la combustion est celui préalablement absorbé par les arbres. Il est donc admis qu’elle ne participe pas au réchauffement climatique.

De son côté, la PACg utilise une énergie 100 % naturelle qui ne nécessite pas d’être brûlée. En revanche, tout comme la chaudière à granulés, elle consomme de l’électricité pour traiter les flux avant diffusion dans les locaux.

 

L’énergie grise

L’énergie grise, appelée aussi Analyse des Cycles de Vie (ou ACV) est également à prendre en compte pour établir un bilan carbone.

Ainsi, pour chacun des 2 dispositifs, il convient d’évaluer le coût environnemental des équipements de la phase de conception jusqu’à leur recyclage ou leur destruction.

Plus spécifiquement, pour le bois-énergie, il faut par exemple estimer la pollution générée par le transport et le fonctionnement des scieries.

Concernant la géothermie, on évoque essentiellement l’énergie grise émise lors du forage.

 

Quel équipement choisir ? PAC géothermique vs chaudière à bois

Indépendamment des énergies utilisées, il est également important de considérer le prix des installations, leur système d’alimentation, les utilisations possibles, etc.

 

Se chauffer avec de l’énergie durable : les coûts

Laquelle des 2 installations est la moins chère ? Pour le savoir, il s’agit de comparer l’investissement, l’entretien et l’exploitation : ne laissez rien au hasard !

Tableau comparatif des coûts de chauffage PACg, granules et bûches

 

En somme à rendement égal, la chaudière à bois est moins chère à l’achat et à l’installation, en raison du forage. En revanche, dans un contexte d’augmentation du prix du bois et notamment des granulés (+ 100 % en un an), le coût d’exploitation et d’entretien de la PACg est plus avantageux.

 

Bon à savoir : 

Chacune de ces deux installations durables est éligible aux aides de l’État dans le cadre de la lutte contre les passoires thermiques (construction et rénovation). Ainsi, il est possible de cumuler différentes subventions de l’État : crédit d’impôt à la transition écologique, réduction de TVA de 5,5 % voire de 10 % selon les conditions et aides de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH). Cela peut vous permettre de couvrir près de 70 % de vos dépenses !

 

La facilité d’utilisation : les bûches vs le pilotage automatisé

Côté pratique, le duel entre nos deux reines de l’énergie durable tourne nettement à l’avantage de la pompe à chaleur géothermique (PACg).

Même avec une alimentation automatisée, une chaudière à bois doit être ravitaillée manuellement à un moment ou un autre par des bûches ou des granulés.

De plus, la gestion des sacs de pellets (en général 10 ou 15 kg) et à fortiori des bûches demande une logistique conséquente : commande, livraison, empilage, séchage (pour les bûches demi-sèches), local de stockage à disposition, etc. C’est là un des freins à son déploiement dans les bâtiments à usage tertiaire ou dans les immeubles collectifs.

De son côté, la PACg fonctionne toute seule. Elle peut même être pilotée automatiquement à distance si vous optez pour la plateforme de conduite continue mise au point par Accenta.

 

Peut-on refroidir un bâtiment avec l’énergie durable ? 

La PACg réversible permet également de refroidir le bâtiment, contrairement à une chaudière à bois. Elle est en effet tout aussi performante l’été que l’hiver. Ainsi, en optant pour une installation géothermique, vous économisez le coût d’un système de climatisation.

 

En résumé, l’énergie durable géothermique, lorsqu’elle est optimisée par l’intelligence artificielle et le géostockage, fait jeu égal sous certains aspects avec le bois-énergie (pollution, rendement, durabilité). En revanche, son coût d’exploitation, son indépendance, sa facilité d’utilisation, avec la climatisation en prime, représentent des avantages déterminants sur son concurrent. De plus, le recours au bois pose question pour répondre aux besoins des sites importants. Voilà pourquoi les plus grandes firmes françaises font confiance aux solutions de géostockage d’Accenta. Et vous, où en êtes-vous dans votre transition écologique ? N’hésitez pas à solliciter un conseiller Accenta, laissez-vous surprendre par le potentiel énergétique de votre bâtiment.

 

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Sources et liens utiles : 

 

Les chaudières gaz sont-elles compatibles avec la lutte contre le changement climatique ?  

Point Presse Digital Bois-Énergie 

La tonne dépasse les 500 euros, les pellets de bois, bientôt un produit de luxe ?

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