Décret BACS

Système BACS : comment évaluer le potentiel d’économies d’énergie de vos bâtiments ?

23 février 2024 By Accenta

Avant d’installer un système BACS, il est essentiel d’estimer au plus juste le potentiel d’économies d’énergie de vos bâtiments tertiaires. Pourquoi ? Car les niveaux de consommation réalisables conditionnent l’ensemble des options techniques et financières de votre projet de décarbonation. Comment les conclusions de cette indispensable phase d’audit déterminent-elles le choix de votre future GTB ? Quelles sont les méthodes d’évaluation les plus fiables ? On vous dit tout dans cet article.


Et si vous mettiez un peu d’IA dans votre système BACS ?
Accenta développe ses propres algorithmes depuis 2016, spécifiquement conçus pour le pilotage dynamique et prédictif de sa plateforme de conduite continue.


Au menu de cet article :

1. Implantation d’une GTB : pourquoi faut-il évaluer le potentiel économique de vos bâtiments ?

2. Quelles méthodes pour évaluer les baisses de consommation réalisables ?


Implantation d’une GTB : pourquoi faut-il évaluer le potentiel économique de vos bâtiments ?

Le décret BACS ne vous laisse plus le choix : si vous êtes propriétaire d’un bâtiment tertiaire, dont les appareils CVC affichent une puissance supérieure à 290 kW, vous êtes dans l’obligation d’installer un système de gestion technique du bâtiment (GTB) avant le 1er janvier 2025 (ou 2027 si puissance > à 70 kW).

C’est donc le moment idéal pour estimer la capacité de sobriété de vos actifs. Voici 4 bonnes raisons de ne pas négliger cette étape.

1. Savoir quel système BACS choisir et à quel impact s’attendre

Vous aussi, vous avez sans doute constaté la disparité des offres de GTB en matière de fonctionnalités et de rendements.

Sur le terrain, entre une GTB de type C dotée de fonctions standards, et une GTB de classe A pourvue d’un pilotage dynamique et prédictif, les économies réalisées peuvent varier de – 5 % à – 40 % !

De fait, de nombreux propriétaires tertiaires se disent désorientés au moment de choisir leur système BACS.

C’est là qu’intervient l’audit des bâtiments à équiper, comme une précieuse et nécessaire aide à la décision :

  • Pour choisir la GTB la plus adaptée aux forces et aux faiblesses énergétiques de vos bâtiments
  • Pour estimer au plus juste les économies atteignables après l’installation du dispositif de sobriété

Bon à savoir :

La norme NF EN ISO 52 120-1 répertorie les BACS en 4 classes de performances selon leur niveau technologique et les fonctionnalités dont elles sont équipées.


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2. Atteindre les objectifs du décret tertiaire

La pose d’une GTB permet de vous mettre en conformité avec le décret BACS, mais ne perdez pas de vue qu’elle doit aussi vous aider à viser les objectifs du décret tertiaire :

  • 40 % d’économie d’énergie et de CO2 en 2030
  • 50 % en 2040
  • 60 % en 2050

Pour rappel, la non-atteinte de ces valeurs est sanctionnable d’une amende de 7 500 € et de la publication du nom de l’entreprise selon le principe du name & shame.

Il est donc important d’évaluer le potentiel énergétique de votre bâtiment, afin de prendre les mesures adéquates pour être dans les clous dès 2030 !

3. Définir le meilleur plan de financement

C’est un fait, plus l’impact énergétique attendu par l’installation d’une GTB est élevé, plus son financement est facilité.

De fait, l’estimation de la plus-value économique permet d’anticiper son mode de financement.

Par exemple, avec une baisse de consommation évaluée entre – 30 % et – 40 %, il est plus simple :

  • D’obtenir des soutiens financiers significatifs, voire une prise en charge complète de votre investissement, notamment via les certificats d’économies d’énergie (CEE) et le contrat de performance énergétique (CPE)
  • D’autofinancer votre système BACS à partir des économies réalisées

Si les simulations réalisées laissent entrevoir un gain énergétique de – 5 % à – 10 % :

  • Votre GTB n’est pas éligible aux CEE dont les soutiens financiers sont réservés aux installations de classe A & B
  • Aucun professionnel n’acceptera de s’engager sur un CPE, car le rendement serait insuffisant pour assurer sa rémunération
  • L’autofinancement par les économies réalisées ne permettra pas un rapide retour sur investissement

Sans compter qu’avec un tel rendement, vous devrez prochainement budgétiser, en tout cas avant 2030, les adaptations nécessaires pour relever le défi des – 40 % du décret tertiaire.

Bon à savoir :

La bonification des primes CEE est prolongée jusqu’au 30 juin 2024. Leur montant est multiplié par 1,5 en cas d’amélioration d’un système existant et par 2 pour une GTB neuve.

4. Pour calculer votre temps de retour sur investissement

L’appréciation de la capacité énergétique de vos bâtiments détermine également le calcul du TRI (temps de retour sur investissement) de votre système BACS.

À cet effet, il suffit de remplacer dans la formule ci-dessous les « gains énergétiques générés » par « gains énergétiques estimés » lors de l’évaluation du potentiel de votre bâtiment.

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Vous obtenez ainsi une vision réaliste du rendement de votre GTB et de son impact économique sur votre budget d’investissement.

Quelles méthodes pour évaluer les baisses de consommation réalisables ?

Un audit approfondi des possibilités économiques, énergétiques et climatiques d’un site tertiaire s’appuie sur différentes techniques complémentaires et des logiciels spécifiques. C’est la raison pour laquelle seul un professionnel compétent est en mesure d’effectuer une estimation précise.

L’audit du bâtiment avant travaux

L’étude d’un bâtiment dans le cadre de l’installation d’un dispositif de GTB consiste à :

  • Analyser la consommation et le fonctionnement énergétiques de chaque équipement concerné par la GTB, notamment ceux du chauffage, de la climatisation, de l’éclairage et de la production d’eau chaude.
  • Repérer tous les facteurs d’amélioration ou de limitation des performances économiques du bâtiment. On pense par exemple aux déperditions, aux gaspillages ou aux anomalies d’un système ; mais aussi, aux ressources potentielles du bâtiment, comme la récupération de chaleur, l’utilisation d’énergies renouvelables, etc.
  • Déterminer les différentes zones fonctionnelles (usages & activités homogènes) qui seront régulées par la GTB.
  • Définir la GTB la plus adaptée aux spécificités du bâtiment.
  • Le cas échéant, préconiser d’autres mesures nécessaires pour atteindre les objectifs de consommations souhaités.

Pour ce faire, l’auditeur doit maîtriser plusieurs méthodes d’évaluation et ne peut faire l’impasse d’un premier diagnostic en présentiel au sein des bâtiments.

L’inspection sur site

Le contrôle visuel est en effet une première étape indispensable qui permet de s’imprégner des spécificités du bâtiment et de vérifier l’état général de l’ouvrage (structure, enveloppe, matériaux, etc.).

Généralement, l’auditeur prend aussi connaissance de certains documents papier comme la fiche technique des systèmes en place, les rapports de maintenance des équipements thermiques, etc.

L’interprétation de l’historique des factures d’énergies (eau, gaz, électricité) peut également livrer certaines informations comme les tendances de consommation ou les périodes de surconsommation.

Le monitorage des consommations en temps réel

L’étape suivante consiste à scruter à la loupe le fonctionnement énergétique de chaque système afin de dresser un état des lieux dynamique, réaliste et détaillé de la situation initiale.

Pour collecter et analyser un maximum de données fiables en un minimum de temps, le monitorage en temps réel s’avère particulièrement efficace.

L’auditeur procède alors à l’installation provisoire d’un réseau de sondes, de capteurs et de compteurs reliés à un logiciel de traitement.

Les renseignements collectés traduisent la situation de référence du bâtiment audité. Ils peuvent être comparés aux consommations d’autres structures similaires pour s’assurer de leur cohérence.

La modélisation énergétique

Les conclusions de la période de monitorage constituent une précieuse base de données à partir de laquelle il est possible de tester différents modèles énergétiques.

Ainsi, l’auditeur élabore plusieurs scénarios en jouant avec les variables susceptibles d’impacter positivement ou négativement l’efficacité énergétique de la future GTB. Ceux-ci peuvent être facilement mis en perspective avec la situation de référence.

Les simulations montrent alors de façon très réaliste les comportements énergétiques du bâtiment, en fonction des facteurs d’influence mis en exergue (conditions météorologiques, taux d’occupation, charges thermiques, luminosité, hygrométrie, etc.).

Vous constatez à quel point l’évaluation du potentiel d’économies d’énergie de vos bâtiments détermine le choix, l’efficacité et le financement de votre futur système BACS.

Autant dire qu’elle conditionne la réussite globale de votre projet de décarbonation. La prochaine étape consiste à vous assurer de la réalisation des bénéfices annoncés.

À cet effet, le contrat de performance énergétique (CPE) offre toutes les garanties nécessaires, jusqu’à inclure une prise en charge à 100 % de votre GTB.

À présent, il ne vous reste plus qu’à trouver un opérateur ayant suffisamment confiance en ses estimations et en son matériel pour s’engager sur ce type de contrat.

Chez Accenta nous garantissons les économies d’énergie convenues !
En signant un CPE, nous vous indemnisons si les objectifs de consommation formalisés dans le contrat ne sont pas atteints. De plus, nous vous proposons une prise en charge complète de votre GTB, contre un prélèvement sur les économies réalisées, moins élevé que vos anciennes dépenses énergétiques.
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