Do’s and don’ts pour une GTB efficace
23 mars 2024 By Accenta
Équiper son bâtiment tertiaire d’une GTB efficace est l’une des meilleures façons de répondre aux enjeux réglementaires, économiques et climatiques de l’énergie.
Un bon pilotage automatisé est capable de diminuer les consommations de gaz, d’électricité et de CO2 à hauteur de – 40 %. Mais, les déconvenues ne sont pas rares : lorsque certaines bonnes pratiques sont omises, le rendement peut plafonner à – 5 %. Alors que faut-il faire et ne pas faire pour être sûr d’installer et de conserver un système BACS efficient ?
De l’étude préalable jusqu’au suivi des performances, découvrez ces conseils d’experts partagés par Accenta.
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Rappels :
- Le décret BACS (2020) impose l’installation d’un système de gestion technique du bâtiment (GTB) avant 2025 pour tous les bâtiments tertiaires disposant d’une chaufferie, dont la puissance nominale dépasse 290 kW (2027, si > à 70 kW)
- Le décret tertiaire (2019) fixe des objectifs de baisse de consommation d’énergie et de CO2 : – 40 % pour 2030, – 50 % pour 2040 et – 60 % avant 2050
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Au menu de cet article :
Les 4 « do’s » à connaître pour une GTB efficace
1. Établir un cahier des charges personnalisé
2. Comprendre et choisir une GTB performante
3. Faire installer votre GTB par un expert reconnu
4. Anticiper l’utilisation et la maintenance du système
Les 3 don’ts à éviter pour s’équiper d’une GTB efficace
1. Rénover une GTB de plus de 10 ans
2. Négliger les contraintes du décret tertiaire
3. Ne pas autofinancer ou tiers financer son système BACS
Les 4 do’s à connaître pour une GTB efficace
« L’efficacité d’une GTB se mesure à sa capacité de rendre un bâtiment intelligent, c’est-à-dire : économique, communicant, confortable et respectueux de l’environnement. »
Source graphique et définition : guide des bonnes pratiques pour concevoir et réaliser les systèmes de GTB.
1. Établir un cahier des charges personnalisé
Pour être efficace, un dispositif d’automatisation doit être parfaitement adapté aux spécificités du site à équiper. Autrement dit, chaque GTB devrait être conçue sur-mesure.
C’est pourquoi, lorsque vous envisagez d’acquérir ou de rénover une GTB, la première étape consiste à personnaliser votre projet.
L’étude préalable est donc essentielle : elle doit être effectuée en présentiel sur les zones concernées et aboutir à un cahier des charges précis, basé sur les besoins réels de vos bâtiments et des occupants.
Avec l’aide d’un professionnel de confiance, c’est l’occasion d’interroger les multiples aspects de votre stratégie BACS :
- ➡️ Quelles sources d’énergie alimentent votre chauffage et votre climatisation ?
- ➡️ Quels niveaux de confort et quels objectifs de consommation sont attendus ?
- ➡️ Quels sont les différents usages du bâtiment ?
- ➡️ Quelles zones fonctionnelles faut-il distinguer et quelles sont leurs spécificités (surface, activité, ensoleillement, déperdition, occupation, etc.) ?
- ➡️ Quels équipements techniques seront pilotés par la GTB ?
- ➡️ La GTB sera-t-elle exploitée en interne ou par un prestataire externe ?
- ➡️ Qui suivra les performances et effectuera les opérations de maintenance ?
- ➡️ Quelles sont les évolutions à anticiper (bâtiment, activité, fréquentation, etc.) ?
Ainsi, un diagnostic initial bien réalisé vous aide à déterminer la GTB qu’il vous faut. Celle qui sera capable de tirer profit de tout le potentiel énergétique du bâtiment, car parfaitement calibrée pour son environnement. Vous évitez ainsi la surenchère de fonctionnalités inutiles, inadaptées ou trop complexes à exécuter.
Cette première étape révèle qu’un dispositif d’automatisation n’est pas une finalité, mais un outil au service d’une stratégie énergétique globale et personnalisée.
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✅ Do’s n° 1 pour une GTB efficace :
Déterminez en amont les spécificités de votre bâtiment et de votre entreprise afin de connaître les besoins auxquels doit répondre votre GTB.
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2. Comprendre et choisir une GTB performante
Une fois le cahier des charges établi, vous devriez avoir une vision claire de vos objectifs énergétiques. C’est le bon moment pour choisir la GTB adéquate parmi les différents niveaux de performance disponibles sur le marché.
Il est donc nécessaire de comprendre les critères qui conditionnent l’efficacité d’un système de régulation automatique. Pour vous éclairer, reportez-vous à ces deux références :
➡️Le décret BACS définit un socle commun de fonctionnalités assurant la conformité du dispositif :
- – Le suivi et l’analyse des données de consommation par zone fonctionnelle
- – La détection et le signalement des surconsommations, pannes et autres anomalies
- – L’interopérabilité avec les autres systèmes techniques du bâtiment
- – La possibilité de gérer distinctement et manuellement les équipements connectés
➡️ La norme ISO 52 120 recense toutes les fonctionnalités de GTB par type d’équipement et de bâtiment pour les classer en 4 catégories selon leur impact économique.
Les 4 classes de GTB selon la norme ISO 52 120.
Pour décrypter la hiérarchie proposée par la norme, retenez que le potentiel d’une GTB est directement lié à la précision et au dynamisme de son pilotage.
Le gouffre technologique qui distingue les différents niveaux de performance repose sur certaines fonctionnalités spécifiques dont sont dotées les GTB les plus efficaces de type A ou B :
- ➡️ Analyse continue des données d’ambiance et de consommation
- ➡️ Réponse thermique dynamique en temps réel
- ➡️ Communication entre les différents modules du système (capteurs, régulateurs, logiciel)
Par exemple, voici le classement de 4 fonctionnalités concernant le pilotage de la chaufferie et de la climatisation :
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✅ Do’s n° 2 pour une GTB efficace :
Optez pour une classe de GTB performante de type A ou B pour bénéficier des avantages suivants :
- – Efficacité énergétique et carbone jusqu’à – 40 %
– Conformité réglementaire (décret BACS et décret tertiaire)
– Éligibilité aux certificats d’économies d’énergie (CEE)
– Possibilité de tiers financement dans le cadre d’un contrat de performance énergétique (CPE)
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3. Faire installer votre GTB par un expert reconnu
Après le choix des fonctionnalités adaptées à votre cahier des charges, il est temps d’intégrer le dispositif dans son environnement.
Le point de vigilance de cette troisième étape porte sur la désignation d’un opérateur qualifié : les technologies récentes embarquées dans les GTB premium demandent la maîtrise de compétences spécifiques (automaticiens, techniciens et ingénieurs réseau, électroniciens, intégrateurs système).
Or, peu de prestataires disposent de tous les savoir-faire requis pour la pose, la mise en réseau et le paramétrage d’un système BACS. Il est donc essentiel de bien vous renseigner sur les références de votre technicien et des éventuels sous-traitants.
Par ailleurs, si votre dispositif doit être exploité par un opérateur externe, il est préférable que cette tâche soit confiée à votre installateur. C’est lui qui connaît le mieux votre GTB et cela évite de multiplier les interlocuteurs. Il est donc important de vérifier qu’il soit capable :
- ➡️ D’interpréter les données récoltées afin de piloter les intermittences au plus près des besoins
- ➡️ D’intervenir en cas de panne, de surconsommation ou autres anomalies
- ➡️ De réviser et ajuster régulièrement la GTB
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✅ Do’s n° 3 pour une GTB efficace :
Vérifiez que votre prestataire maîtrise toute la chaîne de compétences nécessaires à l’installation et au bon fonctionnement de votre système de pilotage. Il doit être tout à la fois : fournisseur, installateur, pilote et mainteneur.
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4. Anticiper l’utilisation et la maintenance du système
Une fois votre GTB en place, il s’agit d’assurer sa conduite et sa maintenance. En effet, sans un suivi régulier pendant toute sa durée de vie, les performances énergétiques diminuent progressivement.
Pour rappel, une GTB doit être révisée tous les 5 ans selon la législation BACS et tous les 2 ans d’après les professionnels.
Pour conserver une GTB efficace au fil des ans, la bonne pratique consiste à prévoir un contrat de service qui précise les prestations post-installations nécessaires à l’organisation de l’entreprise (maintenance et pilotage internalisés ou externalisés).
Quoi qu’il en soit, pour garder le contrôle de vos utilisations d’énergie, le contrat de service après-vente doit à minima inclure :
- ➡️ Une formation à la compréhension et à l’utilisation du système installé
- ➡️ Les modalités de maintenance du dispositif et d’analyse des données (qui fait quoi et à quelle fréquence ?)
- ➡️ L’installation de tableaux de bord personnalisés sur le PC et le smartphone
- ➡️ Une sensibilisation pour lire et utiliser ces interfaces de gestion
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✅ Do’s n° 4 pour une GTB efficace :
Exigez un contrat de service calé sur les besoins de votre organisation interne.
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Les 3 don’ts à éviter pour s’équiper d’une GTB efficace
1. Rénover une GTB de plus de 10 ans
Si vous êtes propriétaire ou exploitant d’un site tertiaire déjà équipé d’une GTB, peut-être hésitez-vous entre améliorer une GTB existante ou en faire table rase pour en installer une nouvelle.
Pour vous aider dans ce choix cornélien, gardez en tête qu’on ne fait pas du neuf avec de l’ancien. Voici pourquoi :
- ➡️ À fonctionnalités égales, un système récent et 100 % homogène reste toujours plus efficace qu’une vieille installation rénovée
- ➡️ Il est très difficile d’améliorer les performances des dispositifs datant de plus de 10 ans, en raison de leur incompatibilité avec les dernières technologies
- ➡️ Même constat que le précédent pour les systèmes propriétaires verrouillés
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❌ Dont’s n° 1 pour une GTB efficace :
Essayer de rénover une installation BACS de plus de 10 ans ou un système propriétaire verrouillé.
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2. Négliger les contraintes du décret tertiaire
Un éventuel désintérêt pour le décret tertiaire pourrait vous amener à installer une GTB mal calibrée pour s’adapter aux contraintes de cette réglementation climatique.
Est-il encore nécessaire de le rappeler ?
- ➡️ Dès 2030, les consommations d’énergies et de carbone des bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m2 devront obligatoirement diminuer de – 40 %
- ➡️ Dix ans plus tard, en 2040, la réduction imposée sera de – 50 %
- ➡️ La neutralité carbone (- 60 %) est planifiée pour 2050
Ainsi, il est essentiel d’opter pour une GTB efficace, capable d’évoluer avec le renforcement des contraintes réglementaires.
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❌ Don’ts n° 2 pour une GTB efficace :
Ne pas intégrer l’évolution des normes climatiques dans les objectifs de votre projet BACS, notamment les baisses de consommation prévues par le décret tertiaire.
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3. Ne pas autofinancer ou tiers financer son système BACS
De nombreux propriétaires ou exploitants connaissent encore mal certains modèles financiers pourtant avantageux et accessibles à toutes les entreprises. Du coup, par crainte d’un Capex trop élevé, les ambitions énergétiques sont revues à la baisse.
Cette pratique frileuse mérite une mention « triple don’ts » ! On vous explique pourquoi :
➡️ Primo, vous avez la possibilité d’autofinancer votre GTB grâce aux économies réalisées sur les factures d’énergie. Pour rappel, la durée d’amortissement maximale prévue par le décret BACS est de 10 ans.
➡️ Deusio, il existe des offres sécurisées de tiers financement : votre projet BACS peut être pris en charge à 100 % dans le cadre d’un CPE ou des CEE.
Concernant les certificats d’économies d’énergie (CEE), certaines entreprises « obligées » (fournisseurs de carburants et d’énergie) ou « éligibles » volontaires peuvent couvrir tout ou partie de vos frais BACS.
Pour le contrat de performance énergétique (CPE), le financement de votre GTB peut être contractualisé directement avec l’installateur, en contrepartie d’un prélèvement sur les économies d’énergie. Dans ce cas, c’est lui qui prend les commandes du pilotage et de la maintenance. Vous bénéficiez alors d’un accompagnement de A à Z assorti d’un engagement formel sur l’atteinte des objectifs de consommation.
Attention, ces 3 types de financement présentent le point commun de n’être réalisables qu’avec une GTB efficace de type A et B :
- ➡️ L’autofinancement est conditionné par une baisse significative des charges d’exploitation
- ➡️ Les CEE ne concernent que l’installation ou l’amélioration d’une GTB de type A ou B
- ➡️ Le CPE ne peut être que signé sur la base d’un haut rendement énergétique pour que l’installateur soit sûr de pouvoir se rémunérer
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❌ Don’ts n° 3 & 4 pour une GTB efficace :
- – Ignorer les opportunités de financement, notamment les CEE et le CPE, qui peuvent subventionner jusqu’à 100 % des coûts de votre investissement BACS.
- – Repousser vos travaux BACS et rater la bonification des primes CEE valable jusqu’au 31/12/2023. Le montant est multiplié par 1,5 pour la rénovation d’une GTB et par 2 pour l’installation d’une neuve.
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En somme, une GTB efficace, c’est avant tout un dispositif personnalisé et conçu sur-mesure à partir des besoins exprimés dans le cahier des charges réalisé en amont. Le choix des fonctionnalités de régulation doit être ambitieux, classe A ou B, et calé sur les objectifs et les spécificités du bâtiment. La sélection d’un opérateur unique et de confiance est également cruciale pour assurer une installation de qualité, une maintenance soignée et, le cas échéant, un pilotage optimisé. Restent à bien négocier les opportunités financières, l’anticipation des évolutions réglementaires et le dilemme de la rénovation/acquisition et vous voilà outillé pour disposer d’un système BACS des plus efficients.

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